D. 2011, page 2558
Il y a des droits dont le caractère identitaire est d’être humain parce que leur conception les destine à la personnedans la conscience de sa dignité. Toutefois, à une époque où les personnes morales sont regardées comme des êtres sociaux à l’égal des êtres humains, elles accèdent à toute espèce de droits qu’elles ont un intérêt à pouvoir exercer, y compris ceux qui pourvoient par essence à la défense des personnes humaines. Ce technopersonnalisme appelle une réflexion sur la conception de la personne dans le droit, conditionnant l’accès aux droits des personnes. Notre propos est de défendre un droit des personnes anthropocentré, convaincu que la primauté de la personne n’a de sens que si l’ordre juridique fait de la catégorie des personnes humaines une catégorie hiérarchisante qui se traduit par la jouissance et l’exercice de droits qui leur sont propres.