Légipresse, novembre 2011, page 21
À la mesure de la surexposition médiatique, recherchée ou supportée, par les pipoles, la suractivité judiciaire des droits de la personnalité est source de dérives. En effet, en monétisant la vie privée et en faisant de sa protection une rente de situation, on contrefait les droits de la personnalité qui se destinent, fondamentalement, à la défense d’intérêts moraux, d’ordre extrapatrimonial. Ainsi, il apparaît que ces droits sont, dans certaines situations, détournés de leur finalité sociale. En outre, les droits de la personnalité participent régulièrement à un dévoiement de la procédure de référé et se transforment, bien souvent, en collecteurs d’indemnités. Face à ce constat, quels remèdes envisager ?