Publication : D. 2016, page 2299
Introduits dans le code du travail par la loi du 17 août 2015, les agissements sexistes l’ont été de manière autonome, ni comme un type de discrimination sexuée, ni comme une espèce de harcèlement sexuel. Leur proximité pose cependant les questions de leur opportunité conceptuelle et de leur utilité normative, ces comportements n’étant pas pourvus, à la différence des discriminations et du harcèlement, d’un régime spécifique. C’est dans une démarche de prévention, qui est celle de la loi du 8 août 2016, que leur illicéité fait sens. Sans que la panoplie répressive soit alors nécessaire, l’esprit est d’appréhender, à un degré de gravité moindre que d’autres pratiques, le sexisme dans son ordinaire longtemps toléré.