Les chimères : un pacte avec le diable

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JCP G 2021, 974

 

Le législateur a conclu un pacte avec le diable: au prix du maintien de l’interdiction de modifier un embryon humain par adjonction de cellules provenant d’autres espèces, il a accepté que des cellules d’origine humaine soient insérées dans un embryon animal en vue de son transfert chez la femelle. Une voie est ouverte, même si elle est étroite, à la création de chimères animales intégrant des cellules humaines. L’évolution de la règle, qui revient sur une interdiction posée il y a tout juste 10 ans, change le sens du droit. La levée de l’interdit est un succès de la technoscience au détriment des valeurs humanistes.

L. n° 2021-1017, 2 août 2021  : JO 3 août 2021, texte n° 2